À mots couverts, à mots couverts...

Que peut bien recouvrir la formule de couverture ?

 

Tant pis, me voici lancé, je tue le suspense. Muché derrière ce titre, c’est très simple, voici surgir... le très vif amour de la vie !

Ce livre, c’est comme une poignante déclaration sous le signe de l’art. Une déclaration d’amour intime et universelle, de A à Z... Vibrante. Vécue.

 

Alors, on pense à Robert Filliou et à sa fameuse phrase : « l’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art ».

D’accord, Robert. Mais à condition de se donner toutes les raisons d’exister ! Ici, dans Blue Note ou Caresses, Intrigue ou Fraternité, Ocre ou Rendez-vous, il coule de partout, le désir de vivre. Mais au-delà des frontières. En bouillonnant. Pas d’un seul trait.

 

Ainsi se sont couchés, sur la feuille blanche, des anecdotes et des méditations, des goûts et des saveurs, des rêveries et des jeux de mots, des références et des doutes, des convictions abouties et des espoirs fragiles, des fantaisies et des exercices spirituels. Moyennant quoi, le doigt d’Adam ne se rapproche-t-il pas du doigt de Dieu ? Eh oui, l’art mène à tout. Surtout quand on se nomme Jean-Marie Bédoret, psychiatre, natif d’Etterbeek
(« ruisseau rapide ») et citoyen engagé des Hauts-de-France, dans les dunes de Bray. Ce haut flâneur aux yeux clairs transmet son trésor : l’art nous révèle à nous-même sous le signe du partage.

 

Et voilà. Accueillis par une bonne fée, vous allez rencontrer les artistes Rothko, Monet, Brueghel, Klein, Gadenne, Ensor, Music, Goya, Cueco, Fragonnard, Souvraz, Ronet, Roulland, Van Hecke, Giacometti, Courbet, Soutine, Kijno, Krakowiak, Buondelmonte, Pardon, Ben Bella... Et tutti quanti, urbi et orbi, à Rome comme à Londres, à New York et Paris, à Coudekerque-Branche aussi bien que dans la montagne corse. Mais sachez que vous allez croiser aussi Moïse, Charles Trénet, Tintin, Zig et Puce, le Petit Léonard, Marite, la Fornarina, les carnavaleux, les compagnons d’études, le professeur Nimbus ou encore Mattéo, le petit fils aux feuilles de dessins « presque aussi grandes que lui »…

 

D’un compagnon de route à l’autre, chacun dans son paysage ou son atelier, sa rue ou son musée vous vous retrouverez comme par enchantement à Z comme zygomatiques, vous savez, ces muscles rubanés sous les  pommettes qui font l’éternel sourire de Jean-Marie Bédoret.

 

Il est là, qui nous invite à la « reviviscence ».

 

Bruno Vouters