Pour ceux que la problématique de la destinée questionne ou ceux qui ont mémorisé, vécu le deviens ce que tu es

alors Arthur Van Hecke, sa vie, son œuvre valent qu’ils s’y arrêtent. Ils découvriront comment un talent ignoré de l’intéressé lui-même en début de vie, devient réalité par le hasard de rencontres déterminantes.

Petit gars des courées de Roubaix né en 1924, quand bien même, enfant ou adolescent, aurait il été sensible à ces peintres en bord de canaux des Flandres vus au cours de quelques voyages à Bruges , ou encore aux reproductions d’œuvres dans une revue d’art chez son grand père, il se trouva jeune homme dans l’obligation de gagner sa vie. Il sera au fil des propositions, ouvrier en filature, tisserand, docker, peintre en bâtiment.

Arthur Van Hecke fonde en 1952 au côté de Jean Roulland, Eugène Dodeigne, Eugène Leroy, Paul Emery, Jacky Dodin, Marc Ronet, le Groupe de Roubaix, artistes qui seront reconnus et figureront aux cimaises des musées de notre région du Nord.

Arthur Van Hecke ne déroge pas à ce qualificatif de peintre du « choc » visuel, sensoriel par son intérêt pour les couleurs des bouquets, gibiers et autres poiscailles. Et comme souvent, sans doute à tort, le regardeur cherche un repère dans son musée imaginaire et évoque Soutine, Poliakoff, Nicolas de Staël ou bien sûr les flamands voisins comme Rick Wouters.

Le plus simple est d’aller voir ses œuvres dans les musées et en particulier au LaM de Villeneuve d’Ascq où Roger Dutilleul fit donation de sa collection avec notamment des tableaux d’Arthur Van Hecke.

Jean-Marie Bédoret