La peinture, comme la poésie, se suffit à elle-même. Et pourtant, il arrive que des œuvres s'épaulent et se nourrissent l'une l'autre. C'est le point de départ de cet ouvrage où la peinture de Jeannine Steinling pousse Juliette Kapla à plonger en imaginaire, et à fixer sur le papier certains des nombreux chemins possibles à partir des tableaux.
Le processus est celui-là : regarder, voir, ne plus rien voir, sentir, deviner, entendre, redessiner, écrire. La suite relève du travail de l'auteur : retailler, goûter, échanger, refaire. Mais les textes présentés ici sont nés vite et avec clarté des peintures qu'ils regardent, et ils sont restés presque à l'état de premier jet, pour que la sororité avec l'œuvre picturale ne se rompe pas, pour que le tremblement relationnel continue.