Cloques et fissures

Avec Pierre Vandrotte, le vieux débat figuratif/abstrait est dépassé : ce qui se donne à voir est placé sous le signe de la dialectique des contraires.

Il suffit de regarder attentivement ses images pour se rendre compte qu’on est dans un espace indéfini entre le figuratif et le non figuratif : c’est du réel qui est fixé sur la pellicule et c’est un réel non reconnaissable. Subtilité d’un regard qui se joue des apparences pour mieux capter le noyau des choses.

On a ici, dans ces images, l’impression de plaies en cours de cicatrisation…, mal cicatrisées : une souffrance toujours présente comme un cri qui n’en finit pas de s’éteindre dans le silence de la représentation glacée. On a l’impression de fantasmes mis en scène par un microscope transfigurant des fragments arrachés au réel… Cloques, rouille et fissures..

Lucien Wasselin