Considéré par la presse locale comme le meilleur sculpteur dunkerquois de la première moitié du XXe siècle, Maurice Ringot n’avait jusqu’à ce jour jamais bénéfi cié d’une exposition au sein d’une institution.

La disparition d’une partie de sa production lors de la Seconde Guerre, une oeuvre hétérogène et abondante, expliquent en partie cet état de fait. Ringot se doit de produire beaucoup, de répondre à la commande et donc ne peut échapper à une certaine marchandisation.

Par bonheur, de fréquentes incursions l’amènent vers des réalisations stylistiques nettement plus pertinentes, néo-gothiques mais de bon aloi, Art Nouveau et même, assez souvent dans l’entre-deux-guerres, dans l’esprit Art Déco, caractérisé par la sobriété de lignes épurées et la géométrisation des formes. Sous le traditionnaliste perce fréquemment l’artiste tenté par la modernité sans en franchir résolument le pas.

Sa maîtrise se retrouve également dans l’utilisation de matériaux divers, classiques comme le marbre, la pierre, plus rarement le bois, mais aussi le plâtre évidemment, le béton, le ciment et surtout la pierre reconstituée offrant d’audacieuses possibilités.