Un chat capable de vous faire passer en quelques pas de Paris à

Montréal, voilà une situation aussi inattendue qu’est réjouissante

celle de l’huître amoureuse d’un employé de banque.

 

Les nouvelles que Jacques Yvart a réunies, pour notre plus grand plaisir, dans son nouveau livre, nous mènent donc sur des chemins de haute fantaisie où - paradoxalement - la baguenaude ne se dépare jamais d’un éclairage réaliste scrupuleux.

 

Le recueil commence par un clin d’œil, suite improbable à son précédent roman Fromage à Bergues. Dans la nouvelle suivante,

Le tour de force, nous découvrons le Kafi ristan, cher à Kipling

et à John Huston, au cours d’une épopée de sport-fiction en

comparaison de laquelle notre fameux Tour de France fait figure

de promenade de santé...

 

L’auteur n’oublie pas qu’il est aussi compositeur et nous invite

à un concert avec L’orchestre de chambre. Drôle d’orchestre…

Croyez-moi, on l’imagine mal interpréter Mozart, Beethoven,

Schubert ou Rossini !

 

Autant les thèmes de ces nouvelles sont variés, autant les

attaques de chacune d’entre elles sont mordantes et je ne suis

pas prêt d’oublier la première phrase - épatante ! - de celle qui

a pour titre : Les Huns arrivent toujours en nombre. La voici :

« Attila avait un gros cul. »

 

Je ne vous en dirai pas davantage.

 

Joseph Moalic